
Qui aurait cru qu’en ce 21è siècle, il serait encore possible d’implorer le Souverain Créateur pour faire tomber la pluie ? Pourtant, c’est ce qui se passe au royaume des Gnassingbé.
Tenez, le bureau de l’Union Musulmane de Pagouda, (localité située à plus de 400 Km de la Lomé), avec une dévotion digne du temps de Mathusalem, a convoqué ses fidèles à une grande prière collective hier 15 août 2024, jour de la célébration de l’Assomption, pour implorer le ciel à leur offrir… un peu de pluie.
On se croirait au temps des dieux grecs où il faut chaque fois implorer un des dieux pour trouver ce que l’on désire. Nous sommes en 2024, au tout début du troisième millénaire, et cette pratique séculaire a encore cours au Togo des Gnassingbé.
Il faut bien le dire, au « Gnassingbeland », on a vraiment touché le fond et même le tréfonds. Quand on en est à supplier le Tout Miséricordieux pour qu’il fasse le boulot des ministères de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques, c’est qu’il y a un problème. Et ne parlons même pas des membres de la minorité pilleuse qui eux sont uniquement préoccupés par le fauteuil présidentiel, et à siphonner les caisses de l’Etat qu’à œuvrer pour le bonheur des Togolais.
Alors que les nations du monde entier s’évertuent à trouver des solutions technologiques pour lutter contre le changement climatique, au Togo, on en est là à prier pour faire tomber la pluie. On le sait, au RPT/UNIR, on a horreur du progrès. Mais au moins, ici, la foi est intacte, même si l’on pourrait suggérer de prier pour un gouvernement compétent plutôt que pour un ciel généreux.
Pendant qu’on y est, au lieu d’implorer Allah pour avoir la pluie, on aurait pu demander à Sa Majesté Président Fondateur dont les actes sont frappés du sceau de souveraineté de prendre un décret présidentiel pour faire tomber la pluie…