
Le Fa, ce symbole ancestral au cœur des pratiques vodou, a été placé au centre des préoccupations par Tô Bokon Sodokin Sovèadi, président cantonal des prêtres vodou de Zio Sud. Lors d’une cérémonie solennelle intitulée « pé fa lélé », tenue dimanche 1er septembre 2024, à Abobo, il a rappelé aux prêtres vodou du Togo l’importance de prendre soin de cet élément sacré.
Pour Tô Bokon Sodokin Sovèadi, le « pé fa lélé », véritable bain spirituel, est une pratique incontournable qui doit se dérouler tous les deux ou trois ans. « Quand tu es un prêtre vodou, tu dois régulièrement faire appel aux Tô Bokon pour organiser le ‘’pé fa lélé’’. Au cours de cette cérémonie, on purifie le Fa à travers un bain rituel et on offre des nourritures aux ancêtres, qui nous guident dans notre quotidien », a-t-il expliqué.
Le Fa, selon Tô Bokon, n’est pas qu’un simple outil spirituel : il représente la véritable langue des vodous et se veut être le « fils de Dieu ». Depuis des générations, il est la clé qui relie les prêtres vodou aux ancêtres et à leurs divinités.

« À l’époque de nos ancêtres, ceux qui avaient des difficultés à se marier ou à avoir des enfants se sont tournés vers le Fa pour obtenir des conseils. Grâce à ses directives, leurs problèmes ont été résolus. Le Fa est cette entité divine qui écoute les vodous et transmet leurs messages à nous, prêtres vodou », a précisé Tô Bokon Sodokin Sovèadi.
Dans son discours, le président cantonal a insisté sur la responsabilité des prêtres vodou dans la préservation du Fa. « Si tu es prêtre vodou et que tu n’as pas encore pris le Fa, il faut tout faire pour l’obtenir. Mais si tu l’as déjà, il est impératif d’en prendre soin », a-t-il martelé.
Le Fa n’est donc pas seulement un élément rituel, mais un guide spirituel, un lien direct avec les divinités vodou, et une langue universelle pour tous ceux qui pratiquent cette religion.




