
- L’impossible probabilité des résultats électoraux ou la fantasmagorie des chiffres, élection après élection !
Selon le journaliste et caricaturiste algérien, Chawki Amari, « quand on truque des élections, on retire sciemment à toute une population le droit d’avoir un avis ». L’occasion faisant le larron, Mme Essossimna Marguerite Gnakadè nous tend une perche inespérée avec sa sortie audiovisuelle du 17 août 2025. Avec des mots concis, elle rappelle les maux du Togo, invite au combat nécessaire dans l’unité et exalte un Togo nouveau en perspective, avec une dextérité qui mérite respect et gratitude. Il faut le faire.
De ce fait, Mme Essossimna Marguerite Gnakadè déclare entre autres que « le Togo est resté enfermé dans un cycle d’abus, de violence et de répression contre sa propre population. Des parents ont été tués pour leurs opinions, d’autres contraints à l’exil, laissant derrière eux des générations meurtries, des familles brisées et des enfants grandir dans la douleur […] Il y a aussi ceux qui vivent au Togo et qui ont appris à se taire par peur et par instinct de survie […] Il serait difficile d’imaginer toute cette souffrance, parce qu’il faut la vivre pour comprendre. Il est temps d’arrêter toute cette souffrance, d’assumer les erreurs du passé et de faire du Togo un pays de repentance, un pays de justice, un pays de mémoire. Ce sera le prix de la guérison et le seul chemin vers un pays de pardon et vers une paix réelle […] Le vrai problème c’est un système qui a trahi les espoirs du peuple. Et ce système doit être combattu et changé. […] le temps du silence est terminé […] Nous avons besoin d’un Togo nouveau, d’un pays libre, juste et réconcilié et tourné vers l’avenir […] Le peuple togolais doit prendre ses responsabilités […] Le Togo doit renaître […] Trop de sang a coulé sur la terre de nos aïeux. Il est temps de se lever […] Il est temps d’écrire une nouvelle page […] L’histoire nous regarde, nos enfants attendent et le Togo espère un seul peuple, une seule nation, un seul avenir ; le nôtre ».
Les élections au Togo, incluant le découpage électoral et le mode de scrutin, constituent l’un des mécanismes pour la conservation tous azimuts du pouvoir par Faure Essozimna Gnassingbé, en plus de la violence, de la répression, de l’argent et de la corruption des mœurs. Le Togo vient de passer un autre rendez-vous électoral dans la triste tradition RPT/UNIR de verrouillage absolu, impudent, et sans équivoque, surtout sans « intelligence politique ». On pourrait parler d’un oxymore politico-électoral au Togo.
Comment comprendre alors que le peuple Togolais plébisciterait une gouvernance sans résultats qui exerce de surcroit une répression aveugle ? Le Togo, la Terre de nos aïeux, est à quelques pas d’une implosion sociale, avec un niveau d’endettement inquiétant, une situation économique en déliquescence, alors que la cherté de la vie n’a jamais été autant excessive et avérée. Les « vingt plus » de Faure d’avril 2005 se sont transformés en 2025 en « vingt moins ». Ainsi, on peut résumer le Togo actuel à un tableau envahi par la rouille qui s’est déprécié au fil des 60 dernières années. Vivement ce jour-là où les résultats électoraux reflèteront simplement l’avis du peuple.
Une Ve République est, entre temps, enfoncée dans la gorge des Togolais et qui serait effective depuis le 3 mai 2025, avec les prestations de serments du Président de la République, Jean-Lucien Kouassi Lanyo Savi de Tové, et du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Néanmoins, comme le Togo du système RPT/UNIR étant atypique, les institutions de la Ve République n’ont pas été mise en place durant la transition d’un an prévue à cet effet par leur constitution de la 5e République. Non plus le premier gouvernement de cette 5e République n’a pu voir le jour plus de 115 jours l’entrée en vigueur de cette République. Tout le Togo semble se réduire au bon vouloir, aux humeurs et aux caprices d’une seule personne. Pourtant, tout est à refaire dans le pays et urgemment.
Des résultats électoraux alambiqués, insoutenables et des recours toujours balayés
la suite ici Le Togo, un État répressif