Société

Prison civile de Lomé : le détenu politique Aziz Goma a entamé mercredi 27 août une grève de la faim


Le prisonnier politique irlandais d’origine togolaise, Abdoul Aziz Goma, a entamé depuis hier une grève de la faim à la prison civile de Lomé. Il l’avait annoncé dans une déclaration adressée le 20 août dernier aux médias, aux organisations de défense des droits de l’homme et institutions internationales. Et ce ne sont pas les motifs qui manquent. Aziz Goma dénonce notamment les conditions exécrables de détention à la prison civile de Lomé et les actes de tortures dont ils ont été victimes. Pour ce faire, il exige la libération sans condition de tous les prisonniers politiques, la fin des actes de torture et des traitements inhumains dans les lieux de détention, l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les nombreuses violations des droits humains…

« Je ne suis pas seul dans cette lutte. De nombreux autres détenus politiques subissent les mêmes persécutions, certains depuis des années. Plusieurs d’entre nous sont gravement malades y compris moi-même, sans accès aux soins, et d’autres sont morts dans le silence », dénonce Aziz Goma.

Il décrit par ailleurs ce qu’ils vivent au quotidien dans les geôles de la dictature, notamment les tortures physiques et psychologiques : coups, électrocutions, isolements prolongés, les conditions de détention inhumaines, les prisons insalubres, sans soins médicaux, etc.

« Je suis l’un des prisonniers, arrêté en 2018, et j’ai actuellement perdu l’usage de mes jambes suite à des séances de torture. D’autres, pères de famille, dont le dernier au nom de Karrou Wawim est décédé en date du 07 février 2025. Mes revendications sont légitimes et fondées en droit », estime-t-il.

Arrêté en décembre 2018, Abdoul Aziz Goma et 13 de ses codétenus ont été condamnés en début de cette année, à 10 ans de prison de ferme.

« J’apprends avec tristesse que le citoyen irlandais Abdoul Aziz Goma a été condamné hier à 10 ans de prison par un tribunal de Lomé pour son action humanitaire. Il était bon de voir une représentation diplomatique irlandaise observer le procès et rester jusqu’à 2 heures du matin. J’espère que, compte tenu du temps déjà purgé et de son état de santé précaire, Abdoul sera bientôt libéré », avait écrit sur X, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies, Mary Lawlor.

M.A.

 

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